Réguler les loyers… Il faut vraiment être très loin du réel pour avoir une idée pareille.

Aujourd’hui, les propriétaires parisiens ont l’obligation de se soumettre aux dispositions de la loi ALUR et du décret n°2015-650, paru au Journal officiel le 10 juin 2015.
Réguler les loyers… Il faut vraiment être très loin du réel pour avoir une idée pareille. Parce que, rappelons quelques évidences : un loyer, c’est quoi ? C’est bien un prix. C’est, dans le cadre d’une relation librement consentie entre un propriétaire et un locataire, une somme d’argent versée par l’un à l’autre en échange du droit d’occuper un logement. Mais pourquoi le propriétaire loue-t-il ? Par altruisme ? Non. Il loue car il pense que son bien peut lui rapporter. Et pourquoi les loyers sont-ils plus élevés à Paris qu’à Roubaix ou à Tulle ? Est-ce que les propriétaires sont plus méchants dans la capitale ? Non, c’est simplement le résultat de l’offre et de la demande : davantage de gens veulent habiter à Paris plutôt qu’à Roubaix ou à Tulle. Mais, avec ces loyers élevés, les propriétaires parisiens se gavent-ils au moins ? Même pas.
Même s’il vaut évidemment mieux recevoir un loyer, quand on possède un bien immobilier, plutôt que ne rien recevoir, les rendements ne sont pas élevés dans la capitale. Autrement dit, peut-être que cette loi est un mauvais coup contre Paris, une ville qui a pourtant besoin d’investissements immobiliers, pour autant que le foncier soit disponible.
La Fondation Abbé Pierre nous dit que cette loi ALUR, c’est « enfin de l’action contre la crise du logement ». Mais est-il difficile de comprendre que plus on régule le logement, plus la barrière à l’entrée est haute, et plus les propriétaires seront incités à demander des garanties et des documents aux candidats locataires ? La garantie des loyers, certes, mais que répond la Fondation Abbé Pierre à ceux qui n’ont pas de garants, pas de fiches de paie, pas de sceau de l’État au bas d’un contrat d’embauche au sein de la fonction publique ?
Le réel, il est là : la demande de logement à Paris demeure forte. Les arrangements avec le réel ne peuvent se faire qu’au détriment des faits. Et les faits, c’est que sur le territoire des 105 km² de la capitale, la demande en logement est croissante face à une offre relativement stable.
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25 réponses
En tout cas il serait temps de réguler les taxes foncières et d’habitation (dans le sens de fixer une limite à ne pas dépasser).
Surtout quelles nous sont imposées par les collectivités locales toujours plus dépensières, sans aucune concertation.
Les agences et propriétaire demandent maintenant au locataire et a son/ses garants : un CDI obligatoire, gagner 3 à 4 fois le montant du loyer, 1 année de bulletin de salaire, avis d’imposition des 2 dernières années, les dernières taxes foncières, le livret de famille, le RIB du locataire, du/des garants et de leurs conjoins !
En gros, un jeune travailleur ou entrepreneur arrivant à Paris ne peut pas accéder au logement. La seule solution serait de louer temporairement sur airbnb mais on voudrait rendre ce service illégal…
Et oui, le mieux c’est de laisser faire. Les employeurs qui ne trouveront alors plus personnes a employer n’auront plus que le choix entre augmenter les salaires et demenager l’entreprise pour une région moins coûteuse. Ce faisant, la saturation de paris diminuera et le prix du loyer avec.
Tout ce qui peut aider à se loger sur paris ,en dehors de la construction, ne peut qu’accroître sa saturation.
Ca c’est surtout une conséquence des lois qui privilégient outrageusement les locataires. Il est pratiquement impossible, ou du moins très long de virer un locataire de mauvaise foi qui utilise tous les recours juridiques à sa portée pour occuper gratuitement un logement.
S’il était possible d’expulser un locataire dans un délai bref, les propriétaires qui n’auraient à perdre au pire qu’un mois ou deux de loyer qu’ils récupèreraient ultérieurement ne s’embarrasseraient pas de ce genre de précautions. Mais comme la perte potentielle peut être facilement 18 mois de loyer sur un bien qu’on n’a parfois pas fini de payer, les propriétaires cherchent à assurer leurs arrières en demandant des garanties de solvabilité absurdes pour être sûrs que ça ne se produise pas. Il peuvent se le permettre de toute façon, étant donné l’état du marché de l’immobilier à Paris.
C’est un cas d’école de gestion socialiste. On cherche à protéger le locataire, mais en réalité on ne protège que les escrocs, et ceux qui en pâtissent le plus sont ceux qu’on cherche à avantager, à savoir les gens modestes et honnêtes (étudiant, jeune travailleur, etc.) qui se voient refuser tout simplement l’accès au logement.
On peut rapprocher ce genre de situation du marché du travail.
« Les agences et propriétaire demandent maintenant au locataire et a son/ses garants : un CDI obligatoire, gagner 3 à 4 fois le montant du loyer, 1 année de bulletin de salaire, avis d’imposition des 2 dernières années, les dernières taxes foncières, le livret de famille, le RIB du locataire, du/des garants et de leurs conjoins ! »
Non. Gagner 3 fois le loyer et avoir un garant correct suffisent à Paris IM.Consequence evidente de lois qui protégent les locataires, les bailleurs veulent se rassurer.
Une loi qui fait très beau dans le paysage socialiste…
Mais qui va encore réduire l’offre comme toutes les autres entraves aux droits légitimes des propriétaires …
La pénurie de logements, c’est maintenant.
C’est voulu pour maintenir les prix au plus haut et pouvoir taxer un max. Et quand la pénurie sera effectivement, il y aura des réquisitions par la mairie non pour loger ceux qui en ont besoin mais les amis du pouvoir.
il y a à boire et à manger sur airbnb, vous avez vu cette annonce à dijon ?https://www.airbnb.fr/rooms/7634550?s=Y7x3
je répondais à john d’oeuf qui fait référence à airbnb.
C’est de toute évidence une annonce « troll »
http://immobilier.lefigaro.fr/article/-l-encadrement-des-loyers-est-nefaste-pour-tout-le-monde-_f38b4218-d2c2-11e4-953e-0e4b97f95508/
Bonjour ayrmu
Je ferai court, contrairement à vous 😉
Contrat libre, foncier libre, pas de politique du logement.
Que l’état s’occupe du régalien, ce qu’il ne fait pas, c’est à dire sanctionner le non respect des contrats.
Vous admettez que les mecs au pouvoir sont complètement à coté de leurs pompes. Tarés quoi.
Drôle d’interprétation du théorème de Sonnenschein ! Qui en plus nécessite lui même un cadre de concurrence parfaite lui même.
Problème logique : pour démontrer que la « loi de l’offre et la demande » (qui n’est pas une loi ou un théorème, je pense que vous pensez à un équilibre général type Arrow-Debreu quand vous dites ça, mais là encore ce n’est pas exact) est irréaliste car elle nécessite les conditions de concurrence pure et parfaite… vous utilisez un théorème requérant les conditions de concurrence pure et parfaite lui même.
Ce qui est sûr c’est que quels que soient les biens, la rencontre d’une offre et d’une demande, conditionnées chacune par une « utilité » (au sens large, on n’est pas obligés d’être néo-classiques, que diantre, et même pour eux, ça varie) va déterminer un prix, qui va « poursuivre » une valeur d’équilibre. Et ce qui est certain aussi c’est que si on empêche les prix de « poursuivre » cette valeur (qu’on ne sait pas forcément calculer proprement), le marché s' »équilibrera » par les quantités et donc il y aura pénurie.
Vous remarquez justement qu’il y a un stock important de logements vides. C’est très clairement parce que les prix ne sont pas libres. Si on rajoute une couche de blocage supplémentaire je prends les paris, d’ici deux ou trois ans max on tournera vers 16-17% de logements vacants. S’il y a bien un truc sur lequel (presque tous) les économistes académiques de toutes tendance s’accordent c’est que le contrôle des prix est une catastrophe et particulièrement dans l’immobilier.
Les vraies solutions sont plutôt « libérer le marché ». Complètement. Et cesser de s’imaginer que tout le monde peut vivre à Paris dans le coin de l’École Militaire. C’est aussi idiot que de penser que tout le monde pourrait rouler en Rolls.
Le logement social est lui aussi une énorme bêtise à plein de niveaux, mais il est tard donc je vous laisse y réfléchir seul.
Tout d’abord, je fais remarquer qu’un système d’axiomes, de postulats conduisant à une contradiction n’est pas un problème. Cela signifie simplement que ce système est « inconsistant » mauvais traduction française d’ « inconsistent » qu’on devrait plutôt traduire par incohérent. De ce que vous dites, on devrait donc déduire que le cadre d’analyse de concurrence pure et parfaite est incohérent. Cependant, le théorème de Sonnenschein ne suppose pas la concurrence pure et parfaite, il peut s’appliquer dans ce cadre mais pas nécessairement. Il a besoin comme hypothèse la maximisation de l’utilité, la croissance du coût marginal de production, la convexité des préférences ( ?) et bien entendu la connaissance par tous des prix. Si ces postulats ne sont pas admis, de toute façon vous ne pouvez établir l’existence d’un équilibre vers lequel tendraient les prix. On peut discuter de la véracité de ces postulats, pour ma part je les considère comme faux, mais même en les supposant on ne peut déduire la décroissance de la courbe de demande, élément fondamental pour qu’existe une « loi de l’offre et de la demande » à l’origine des prix.
Le théorème de Sonnenschien se borne à démontrer que les courbes de demande agrégées peuvent prendre n’importe quelle forme, elles ne sont pas nécessairement décroissantes. Un corollaire du théorème(démontré par William Sorman) montre que celles-ci sont décroissantes uniquement si (a) toute courbe d’Engel est une droite et (b) les courbes d’Engel de tous les consommateurs sont parallèles les unes aux autres. La condition (a) signifie que tous les biens-marchandises sont des biens neutres ou homothétiques, ce qui n’est possible que dans le cas d’une unique marchandise. La condition (b) signifie que tous les consommateurs doivent avoir les mêmes goûts, ce qui signifie bien que ce sont des clones.
Vous parlez par la suite d’une « utilité », chose assez obscure qui a pose depuis longtemps problèmes aux économistes (sauf ceux qui l’ont mis sous le tapis). Parle-t-on d’une utilité cardinale ? Si oui comment la mesurer ? Parle-t-on d’une utilité ordinale ? Si oui, on se heurte à l’impossibilité d’agréger les préférences des individus pour pouvoir ensuite déterminer un prix de marché. Sans compter que cela signifierait que l’esprit humain serait capable très rapidement d’effectuer des millions de comparaisons entre paniers de consommations (et je suis gentil lorsque je parle de millions….).
Vous évoquez également un prix qui « poursuivrait une valeur d’équilibre ». En jargon mathématique, cela signifie que cet équilibre est stable et même attracteur. Or là encore il a été démontré que s’il existe un prix d’équilibre (ce qui n’est même pas certain), celui-ci n’a en général pas de raison d’être stable ou attracteur ! Cela se démontre notamment via le théorème de Perron-Frobenius.
Enfin, concernant le logement à Paris, jusqu’à présent les prix étaient libres. La seule contrainte étant pour un locataire de ne pas augmenter les prix supérieurement à un indice de prix qui in fine représente le prix de marché. Donc…
Désolé pour le changement de nom mais c’est la seule solution pour contrecarrer les censeurs.
Vite fait mal fait, mais bon.
1° Vous n’avez pas totalement compris les maths. Enfin, la logique. Les théorèmes d’incomplétude ne disent pas que la contradiction est possible. C’est plutôt (à peu près) le contraire. Un système incomplet va inclure des propositions indécidables c’est à dire dont le fait qu’elles soient vraies ou fausses ne conduit pas à une contradiction.
2° Le « théorème » selon vous nécessite la maximisation de l’utilité, mais l’utilité n’existe pas. Mais vous voulez vous servir du théorème, dont vous ignorez une partie (certes « cachée/indirecte ») des hypothèses pour démontrer que ses hypothèses sont fausses. Heum.
3° Visiblement vous avez suivi quelques cours de macro néo-classique assez mal enseignés (ou alors vous êtes le problème) et donc vous connaissez deux trois trucs théoriques. Mais vous ne les comprenez pas. Et surtout pas la réalité. Prenez le temps de réfléchir à ce que vous avez appris, à ce que vous racontez. Essayez de réfléchir « en économiste ».
4° Contrepoints est un site privé. « Censurer » vos commentaire est comparable à effacer un tag sur le mur de votre jardin. Ou à choisir vous même quels tableaux sont exposés dans votre salon, indépendamment de ce que veut tel ou tel peintre. Rien à voir avec la liberté d’expression et tout à voir avec la propriété privée. Là encore, réfléchir un peu au lieu de se la péter avec des « théorèmes » mal compris et pris de travers pour démontrer ce qu’ils n’ont jamais voulu dire…
Juste pour illustrer
Enfin, concernant le logement à Paris, jusqu’à présent les prix étaient libres. La seule contrainte étant pour un locataire de ne pas augmenter les prix supérieurement à un indice de prix qui in fine représente le prix de marché. Donc…
Relisez vous. Si quelque chose vous choque vous êtes sur la bonne voie. Sinon il n’y a plus rien à se dire, prenez votre route, loin de la mienne, de Contrepoints, de la logique et des maths…
Mon dieu, si je me ridiculise, je ne sais pas trop ce que vous faites, mais ça fait mal aux yeux. Prenez au moins le temps d’apprendre à lire et de mettre cette compétence en pratique.
Je comprends assez que vous soyez « censuré ».
Prenez un cours de base de logique, un cours de base d’économie et apprenez à lire puis à réfléchir. Ça vous servira dans la vie. Pas avec moi, donc puisque je ne donne pas de cours de premier collège, mais surement plus tard.
je ne peux que vous retourner vos conseils car pour l’instant vous me semblez faire preuve d’un grand amateurisme.
Je remarque que vous êtes incapable de répondre à mes remarques démontrant votre ignorance ou votre confusion. je vous le répète, pour une initiation à la logique lisez le Vernant !
Quant à des cours d’économie, les seuls ayant un peu d’intérêt sont ceux de master. dans ceux d’avant on y apprend tout simplement des choses fausses comme je l’ai déjà expliqué. je pense que vous vous êtes arrêté avant d’apprendre la vérité !
La cause véritable de la crise du logement: http://www.iedm.org/node/1833
La réglementation foncière est l’une des principales raisons de la bulle immobilière des années 2000 en France. Les permis de construire entretiennent une pénurie de terrains à bâtir, au plus grand bénéfice de ceux qui connaissent les bonnes personnes et au détriment de l’ensemble de la société. En particulier, la règlementation du sol par la définition de zone constructibles ou non constructibles impose une pénalité très importante aux acheteurs de logements : aux États-Unis, cette pénalité a été estimée à 275 milliards $ en 2005 par Ed. Glaeser et J. Gyourko, de Harvard, ou Randal O’Toole, du Thoreau Institute[1]. En France, cela représente 45 milliards € en 2005, soit le tiers du prix moyen d’un logement.
Contrôle des loyers: petite histoire d’une arme de destruction massive: http://www.objectifliberte.fr/2007/09/contrle-des-loy.html
Le Portugal est un excellent exemple des « bienfaits » du controle des loyers. Après la révolution d’avril 1974, les loyers ont été gelés par les gouvernements gauchistes et les successifs gouvernements socialistes et sociaux-démocrates n’ont pas modifié fondamentalement la réglementation.
Grâce au controle des loyers des milliers de propriétaires n’ont plus les moyens d’entretenir leurs immeubles et les grandes villes (Lisbonne, Porto…) sont dans un état lamentable avec des immeubles qui tombent en ruines et ne peuvent même pas expulser les locataires qui ne paient pas leur loyer. Pour les locataires c’est une aubaine qui leur permet d’acheter des maisons de vacances aux frais des propriétaires de leur résidence principale …
La « justice » apportée par les révolutions est toujours au profit des opportunistes
Même Paul Krugman (idéologue gauchiste sauf pour ce qui est de ses travaux remarques sur la mondialisation) est contre le contrôle des loyers, c’est dire !
http://www.nytimes.com/2000/06/07/opinion/reckonings-a-rent-affair.html
Stiglitz aussi il me semble
Le contrôle des loyers ont tjs été un échec (imposer un prix plancher au dessus du prix du marcé est tjs une très mauvaise idée). Le prix n’est rien d’autre qu’une information, qu’un moyen de coordonner offre et demande.
La très grande majorité des économistes (y compris des économistes de gauche) s’opposent au controle des prix. Ce n’est pas un hasard s’il y a un tel consensus là dessus.
Tous les spécialistes du domaine de l’immobilier ont dit que cette loi est absurde.
Cela me fascine cette tendance chez les socialistes à tjs vouloir mettre en place des mesures qui ont déja été essayé autre part et qui ont été un échec
https://mises.org/library/unintended-consequences-rent-control
http://www.institutcoppet.org/2013/12/17/un-toit-ou-un-plafond-une-critique-du-controle-des-loyers
Les problèmes de logement à Paris (et de manière plus générale en France) sont clairement le résultat de la politique débile mené par l’état francais depuis plusieurs décennies. Je pige pas la logique qui consiste à croire que l’état doit encore intervenir encore plus commesi il n’avait déja pas suffisamment de dégats
de la pur demagogie.
http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2015/08/05/31007-20150805ARTFIG00292-encadrement-des-loyers-le-socialisme-a-l-ancienne.php